lundi 3 avril 2017

Arbos Anima




















Arbos Anima / Kachou Hashimoto. – Glénat, 2016-…. – 3 vol. parus

19e siècle, quelque part en Asie du Sud-Est… Doué du pouvoir de « lire » les souvenirs des plantes à travers leurs racines, Noah Lescott est un prodigieux collecteur au service de la maison Diva, fleurs en tous genres. Mais la concurrence est rude, les méchants sans scrupules et les secrets de famille bien lourds à porter…
Pourquoi certains shônen restent-ils si séduisants passé 14 ans ? Dans le cas de cette nouvelle série de l’auteure de Cagaster, on conviendra que ce n’est pas le dessin, d’un classicisme efficace mais sans brio particulier. Certes, le pitch, d’un exotisme entre gothique et steampunk léger, y est sans doute pour quelque chose, surtout si l’on n’est pas allergique au pollen. Les personnages ? Entre le jeune Noah, élevé dans une serre jusqu’à l’âge de quinze ans, Rudyard, son garde du corps, ancien pirate rompu à toutes les disciplines qui laissent des bleus ou bien encore Eve, la blonde archère en quête de vengeance, ils ont bien sûr tout pour plaire, mais ne suffisent pas à eux seuls à justifier cet indéniable pouvoir d’attraction. Il faut chercher plus loin, plus haut, du côté, peut-être de ce plaisir de la répétition, de cet art infini de la variation qui fait du manga, selon l’école, soit l’héritier le plus direct du grand roman populaire du 19e siècle, soit le cousin germain de la branlette. D’après la première, au-delà des seules péripéties, on recherchera des structures, un rythme, des archétypes, toute une géométrie du récit que l’on retrouve, plus ou moins intacte ou subvertie, dans des contextes et selon des modalités innombrables. D’après la seconde, on conclura simplement que, quel que soit l’âge, il n’y a pas de mal à se faire du bien.

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