lundi 5 septembre 2016

Mauvaises filles




















Mauvaises filles / Ancco. – Cornélius, 2016

Vue côté cour et par Ancco, la Corée du Sud ne donne pas précisément envie de courir chez Nouvelles Frontières. Si le matin y est réputé calme, le reste de la journée, ce serait plutôt le bruit et la fureur pour cette bandes d’adolescentes en équilibre précaire au sommet de la fameuse pente savonneuse du vice et du crime. Née en 1983, Ancco fut l’une d’elles, c’est sa propre jeunesse qu’elle raconte au fil de ces chroniques aussi anguleuses que son dessin, d’une dureté sans concessions mais sans amertume non plus : « Toutes ces choses m’ont construites », dit-elle, « alors pourquoi je les regretterais ? » On n’en éprouvera pas moins le frisson rétrospectif de qui jouait encore aux Playmobil à 16 ans quand, au même âge, la dessinatrice, en rupture de collège et victime d’un père violent, flirtait avec le diable dans les bars à hôtesse de Séoul…

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