Mauvaises filles / Ancco. – Cornélius, 2016
Vue
côté cour et par Ancco, la Corée
du Sud ne donne pas précisément envie de courir chez Nouvelles Frontières. Si
le matin y est réputé calme, le reste de la journée, ce serait plutôt le bruit
et la fureur pour cette bandes d’adolescentes en équilibre précaire au sommet
de la fameuse pente savonneuse du vice et du crime. Née en 1983, Ancco fut
l’une d’elles, c’est sa propre jeunesse qu’elle raconte au fil de ces
chroniques aussi anguleuses que son dessin, d’une dureté sans concessions mais
sans amertume non plus : « Toutes ces choses m’ont
construites », dit-elle, « alors pourquoi je les
regretterais ? » On n’en éprouvera pas moins le frisson rétrospectif de
qui jouait encore aux Playmobil à 16 ans quand, au même âge, la dessinatrice,
en rupture de collège et victime d’un père violent, flirtait avec le diable
dans les bars à hôtesse de Séoul…
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