mardi 9 septembre 2014

Quoi de neuf, docteur Moustache ?





















Marion Montaigne Tu mourras moins bête. 2, Quoi de neuf, docteur Moustache ? – Ankama, 2012. 

Même si l’on en meurt d’envie, on a quelques scrupules à encore parler du Professeur Moustache et de son fameux blog Tu mourras moins bête. L’impression, un peu, d’enfoncer tête baissée la porte du saloon, tant le prof semble s’être assuré pignon sur rue depuis la sortie de son premier recueil en 2011. Quelques articles bien placés, une bonne dose de buzz et voilà, Marion Montaigne remporte le « prix du public-Cultura » au dernier festival d’Angoulême. La machine est lancée, plus rien ne l’arrêtera qu’un film avec Depardieu et Jean Roucas. Ce n’est que justice car le Professeur Moustache sait bien mieux faire passer la science que tous les frères Bogdanov réunis : avec le sourire et plus si affinités, c’est-à-dire à condition d’avoir plus de quatorze ans, le cœur bien accroché et d’être de ceux qu’Ebola fait encore rire.
Dès la couverture, on l’aura compris, madame Montaigne attaque l’os et tout ce qui s’ensuit : appareil immunitaire, staphylocoques dorés, sommeil, rêves, autopsie, têtes coupées qu’il s’agit de faire parler et autres choses de la vie, y compris sexuelle car il faut bien maintenir éveillé l’intérêt du lecteur. Il y sera tout aussi bien question de pseudosciences (connaissiez-vous la pygomancie – art de lire l’avenir dans les plis que font les fesses ?) et de recherches loufoques, couronnées ou non par un IG Nobel (prix décerné chaque année pour la recherche la plus débile, inutile ou dangereuse).
De la vulgarisation, donc, mais de la meilleure, de celle qui nourrissait déjà La Hulotte, qui va chercher l’information à la source, car le professeur Moustache ne dédaigne pas d’aller à la rencontre des scientifiques en leurs labos. Qu’il s’agisse de médecine légale ou de l’Institut Pasteur, elle paye de sa personne et les savants se battent, dit-on, pour la recevoir. Preuve qu’ils ont parfois le sens de l’humour, tout comme il vous en faudra, mesdames, lorsque vous apprendrez que vous vous trimballez en permanence environ 2 kg ½ de peau morte sur le corps…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Quelque chose à ajouter ?